cauchemard
Il est mort
Gît dans la glaise.
Rempli de remords
Rongé de solitude
Mais à l’aise.
Un beau sujet d’étude.
Mais non il n’est pas mort
Il n’a jamais vécu
Et c’est là son seul tort
Pourquoi ces vers alors ?
Sont-ce donc ça les remords ?
Il est mort vous dis-je
Car son regard se fige.
Ainsi parlaient les ombres
Sombres
En nombre
Par cette nuit
Où la lune éblouit.
Un chien hurla à fond
Pour leur donner raison.
Frisson.
Et moi, poltron,
Je remontais le drap,
Tel un linceul de lin,
Ramené par ce chien
Des berges du trépas.